La galerie ESDAC organisait à Aix en Provence du 14 au 25 Novembre 2017 une exposition collective d’artistes parrainés. J’ai répondu à l’invitation et au parrainage d’une amie artiste. Je profiterais au passage d’un prochain article de ce blog pour vous présenter son travail. Je ne suis pas fan des expos collectives où le travail en amont des propositions artistiques exposées ne se fait pas entre les artistes. Chacun vient afficher sa production un peu dans son coin. Toutefois j’aimais bien cette idée de démocratisation et d’accessibilité proposée par cette galerie. Un public très large peut y exposer, des artistes confirmés, des amateurs éclairés, d’autres moins, le tout dans une vraie simplicité.

Exposition collective

Vraie ou fausse bonne idée?

A dire vrai, depuis mes premières années de tâtonnement et d’explorations artistiques, j’avais un peu laché l’affaire des expositions collectives. Je les encourage car c’est souvent un bel endroit pour montrer ses nouvelles recherches, exposer pour la première fois un travail, une pratique. Du coté pratique justement, j’ai pu noter quelques détails le soir du vernissage:

L’échelle des prix est assez disparate. Certaines oeuvres sont vraiment accessibles au niveau prix, pour ne pas dire bradées. D’autres tarifs fleurtent avec ceux d’une galerie d’art grand format, alors qu’ici il n’y avait pas de commission sur les ventes.

L’accrochage est effectué un peu à la volée, ce qui ne met pas vraiment en valeur le travail des artistes, ça reste simple, mais pas forcément pertinent pour l’artiste qui expose et pour le public.

Faciliter l’achat d’art?

Comme je l’ai écrit plus haut, selon moi, c’est l’occasion de permettre au public d’acquérir une oeuvre d’art, une recherche artistique heureuse, un coup de coeur. La galerie ne prenant pas de commission ou de droit d’entrée (La galerie de l’ESDAC propose également ponctuellement une exposition collective avec un droit d’entrée), les prix, sans être dévalués, peuvent être plus que corrects.

Or le problème de ce genre d’événement réside dans… le public de l’exposition. On a du mal de sortir de l’entre soi des amis de la famille et des suiveurs assidus des artistes. On y fait de belles rencontres humaines, mais je pense que très peu sont venus pour acquérir une pièce exposée.

Quelle place pour une exposition collective?

Alors il n’est pas forcément aisé pour un artiste de savoir où vraiment exposer. On trouve toutes sortes de formules aujourd’hui, de la classique galerie d’art reconnue avec pignon sur rue et carnet d’adresses clients plus que fourni au salon d’art contemporain avec entrée payante, où on s’interroge sur le terme art contemporain tant on a l’impression d’être resté bloqué au début du siècle, et encore…

Du point de vue de la communications certains ont innové depuis plusieurs année en recentrant le propos sur un format. Un exemple, non des moins savoureux, “le grand salon international du petit format”, je vous promets, ça existe! Bien évidement il s’agit d’art contemporain, c’est marqué sur l’affiche. Je suggérerais l’appellation “artiste vivant”, puisque ce sont les artistes (ou leurs aidants) qui animent et tiennent leur stand. Enfin les galerie du type “Carré d’artistes” qui eux forcément, ils ne sont pas bêtes, proposent à la vente des formats… carrés. Du point de vue de la communication, je leur tire mon chapeau et mine de rien, cela résout grandement le problème de l’accrochage et de la présentation des oeuvres.

Pour en savoir plus

  • Le site internet de la galerie ESDAC – Exposition collective
  • Le site internet de l’association qui organise l’événement “le grand salon international du petit format” sur Toulouse – Exposition collective